Ironman de Nice : finisher mais dans la douleur...
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Pierre Corneille, Le Cid
« La souffrance est provisoire, l’abandon est définitif ». Triathlète anonyme. _________________________________________________________
Journée apocalyptique dimanche dernier…
Je termine l’Ironman de Nice en 14h42 alors que je visais moins de 12h00. Je boucle le marathon en 6h58 !!!!!!!
Je fais une natation très correcte, un assez bon vélo mais avant même la moitié du parcours vélo, je sens poindre des problèmes digestifs. Peut-être ai-je mangé trop de barres et trop de boisson isotonique ? Et sur le marathon, pas de surprise, ça a pété dès le 1er tour. Impossible de boire ou de manger, terribles souffrances au ventre, nausées, crampes abdominales, étourdissements, vomissements... Un calvaire. Je n’ai fait que marcher, m’allonger dans l’herbe, aller sous la tente Croix Rouge en espérant que cela finisse par passer...
Dommage car j’avais de bonnes jambes ! Mais là, rien à faire. On peut lutter contre les crampes musculaires ou les douleurs, pas contre les nausées, les crampes au ventre et les vomissements. Je termine en claudiquant, en pleurant de désespoir, de rage, d’impuissance et de frustration, en pensant à mes enfants (ils en ont marre de me voir abandonner à Nice), aux associations que je soutiens, à la médaille et au Tee-shirt finisher. Il a fallu s’accrocher parce que 4 boucles dans ces conditions, c’est inhumain. Et psychologiquement, à chaque fois que l’on repart pour 10 km alors que l’on pourrait abandonner, il faut trouver la motivation…
La bonne nouvelle c’est que vu le rythme auquel j’ai couru, je n’ai pas de courbatures.
La mort dans l’âme mais sans aucune hésitation, j’ai décidé d’abandonner Embrun à l’issue de Nice. Marre de ces épreuves de fous, de ne pas passer assez de temps avec ma famille, de souffrir inutilement, de se mettre la pression et de ne pas profiter des choses simples de la vie.
Mais ça c’était il y a deux jours… Entre temps, les messages de soutien ont afflué, quelques promesses de don également. Il ne faut jamais dire jamais. Alors je pense à mon oncle qui est mort d’un cancer l’année dernière, je pense à Raphaël qui, atteint du syndrome de Barth, a suivi toute ma course en live et m’a encouragé. Les petites douleurs ne doivent-elles pas s’effacer derrière les vraies souffrances ?
Bref, je me donne encore quelques jours pour réfléchir…
Merci à celles et ceux qui m’ont envoyé des messages d’encouragement avant et après la course ainsi qu’à celles et ceux qui ont fait des dons. Si vous continuez à donner des sous pour la bonne cause, cela me redonnera peut-être la motivation. Sortez vos CB !
Page de collecte BARTH France : http://www.alvarum.com/xavierbrunschvicg7 Page de collecte Fondation ARC : http://collecter.fondation-arc.org/projects/quand-l-embrunman-devient-solidaire
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Xavier Brunschvicg Xavier.brunschvicg@gmail.com 06 72 07 45 80 |
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